Les mesures ont été prises, les gabarits sur film transparent envoyés au fabriquant (voir l’article précédent : article 1).
Les rouleaux d’antidérapant sont arrivés, on va pouvoir se lancer dans la pose.
Première étape, contrôle des découpes. Pour mon cas, avec les découpes de chandeliers, rails et aérateurs, il y avait pas mal de zones où il fallait de la précision.
Tous passe parfaitement, le travail de découpe est parfait, faut dire que j’avais pris de temps de faire et refaire les gabarits !
Une fois déroulés sur le pont et positionnés au cm, il faut détourer la zone de Flexiteek avec de l’adhésif à peinture. C’est un précaution pour éviter que les bavures de colle ne débordent sur le gelcoat du pont en bordure d’antidérapant. Le scotch doit être posé en limite de l’antidérapant, là où pour vous, il ne devra pas rester de débordement de colle.
Sachez que pour le pose, on va fonctionner comme avec du linoléum !

Ci-dessus, le rouleau de Flexiteek déroulé et l’adhésif posé en bordure pour supprimer les débordements de colle facilement.
La colle se présente dans un gros boudin que l’on peut mettre dans un pistolet à colle.
Pour ma part, cela ne sortait pas assez vite et nécessitait tout de même l’étalement pas un peigne. J’ai donc déposé des tas que j’ai simplement étalé avec le peigne à colle.
Cela a donc été très simple à faire sur une si grande surface, et facile de rester bien dans les limites de l’adhésif.


Le rouleau d’antidérapant arrivant à la limite intérieure de l’adhésif, aucun adhésif ne doit se retrouver sous le Flexiteek pour assurer une bonne adhésion de la colle sur le pont, surtout sur le bord.

Une fois la colle bien égalisée avec le peigne, vous pouvez poser la bande de Flexiteek, en ajustant au millimètre avec vos repères. Le scotch étant parfois recouvert de colle, il ne peut vous servir de repère d’ajustement !
En suite arrive la phase de marouflage.
Ici, on n’est pas sur de la tapisserie, on y va pas au chiffon !
Pour bien faire, le Flexiteek étant épais et assez rigide, il faut un rouleau maroufleur. Etant donné leur prix, entre 50 et 90 euros, j’ai bricolé un modèle personnalisé.
Pour fabriquer mon rouleau maroufleur, je prends, un manche de rouleau à peinture 15 cm au minimum et un tourillon de bois d’un diamètre 40 mm minimum (pour ma part, une section de tringle en bois pour rideaux) qui va jouer le rôle de rouleau.
Vous donnez un coup de perceuses de chaque côté du rouleau pour que le trou ce rejoigne, et vous y glissez la tige du manche et le tour est joué.

Avec ce rouleau, vous passez plusieurs fois sur toute les surface de l’antidérapant. dans le sens de la largeur puis plus fortement dans le sens de la longueur, en veillant bien à ne pas déplacer l’antidérapant.
Sachez le, ici, vous ne chasserez pas les bulles, mais vous écraserez bien la colle et mettrez bien en applique avec le pont, la face inférieure du Flexiteek. Les petits sillons de colle venant remplis les creux présents sur la face inférieur du Flexiteek.
On voit bien sur la photo ci-dessous, le revêtement est teinté dans la masse, y compris les zones de joints noirs, et le dessous est creusé pour assurer une bonne adhésion de la colle et un contact direct et solide avec le support.

La colle étant assez épaisse, vous n’avez pas réellement que le passage du rouleau change grand chose et cela est assez physique !

Après cette phase de marouflage, il faut maintenir un poids constant sur le Flexiteek durant environ 24 heures (fonction de la température) surtout sur les courbes et extrémités.
Pour ma part, pas de sacs de sable, pas de gueuses en plomb …
J’ai donc choisi de dérouler mes 50 m de chaîne de mouillage, après avoir protégé le Flexiteek avec un plastique … un chaîne est souvent rouillée !
Tout cela à parfaitement rempli son rôle.


Tous les éléments de pose, les consignes, sont très bien expliquées dans le Guide de Pose envoyé par le fabricant.

Le résultat est superbe.

La fonction antidérapante est très bonne, en chaussures ou pied nu.
Le support est effectivement chaud au soleil, mais aucunement brûlant dans le cas de la teinte que j’ai prise.
Par rapport à avant, l’ancien antidérapant tout usé, râpé et quasi inexistant, cela amène également une augmentation de température dans les rangements sous le pont, faut juste ne pas y ranger les tablette de chocolat en plein été … faute que l’on ne fait qu’une fois !

La résistance du Flexiteek est excellente. D’une grande dureté, il faut vraiment un gros frottement répété pour le marquer. Et dans ce cas, un coup de papier de verre permet de rendre l’aspect lisse.
Rien à voir avec ces rouleaux achetés sur internet … et dont le prix seul suffit à comprendre la piètre qualité du produit !
Si cela vous intéresse j’ai des échantillons de Flexiteek et de mousse bas de gamme … je vais vous montrer un test de résistance entre les deux !

On retrouve l’aspect granuleux et fibreux du bois et on comprend qu’un léger ponçage permet de faire disparaître des tâches tout en retrouvant toujours la teinte d’origine, y compris sur la zone de joint noir.

Le produit est de la marque Flexiteek, et je me suis rapproché de La société Bonaventura Yachting à la Rochelle pour la commande.