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C’est le bateau d’Alexia BARRIER.

Portrait d’Alexia, avec tous les concurrents, sur le mur d’un bâtiment face au ponton..


C’est l’ancien bateau de Catherine Chabaud pour le Vendée Globe de 2000.
Lancé en 1998.

Sur l’IMOCA d’Alexia, deux longues dérives droites inclinées vers l’extérieur du bateau.
Sur l’avant, deux enrouleurs et au bout dehors, un emmagasineur permettant de lancer le spi.
Sur l’arrière, conception ancien oblige … un cockpit largement ouvert et relativement peu protégé des paquets de mer pouvant rouler sur le roof.
Deux barres franches très reculées par rapport au cockpit.

N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

La mer et moi … voici mon histoire

« C’est l’histoire qui fait le marin »

Avant tout, voici un récit qui vous permettra d’appréhender les différentes étapes qui m’ont amené à être « marin ».

Prendre le vent dans le nez de puis la plage, se faire décoiffer en regardant, au loin, la crête des vagues s’envoler …

Prendre le vent et les embruns dans les joues rougies, au large, sous voile, avec ce sifflement dans les haubans.

Ou prendre le temps d’avancer tranquillement sous le soleil, dans une brise légère, au milieu de l’été, de tracer son sillage sur ce miroir liquide, lentement, d’avancer vers où le vent nous porte … au loin quelque part, il y aura forcément une côte où s’arrêter.

Prenant le temps de vivre ces moments au ralenti, à peine plus vite que la marche, durant des heures.

Moments rares à notre époque.

Quels moments de votre vie accepteriez-vous de voir défiler aussi lentement ?

La voile est un loisir hors du temps.

Comme vous le comprendrez en lisant ces quelques lignes, et vous vous en doutez déjà, je suis attaché à la mer … au sens propre comme au sens figuré !

Dans ce récit, pas de conseils, pas de piste à suivre ou d’orientation de vie ou de comportement type … juste un témoignage de ce que j’ai vécu et de ce qui à mes yeux explique cet attachement à la mer.

Sachez déjà que, pendant plus de 25 ans, j’ai navigué avec mes parents sur leurs bateaux.

Enfant, depuis mon plus jeune âge et jusqu’ à 10 ans environ, c’était lors de nombreuses sorties pêche, sur un Sportyach Tabur 2.

Voici la plaquette commerciale du TABUR 2, vers 1975.
Mon père avait le modèle vert et blanc :

TABUR 2 – Plaquette commerciale (1975 environ)

Au milieu des années 70, ce type de bateau était très commun sur les plages … mais vraiment minimaliste.

Un bateau en creux, une double coque donc insubmersible mais vide !
Une simple coque de noix, format catamaran, de 3 m de long sur 1,5 m de large.
Question moteur, on avait un petit hors-bord 2 temps de 4CV de marque Johnson dont voici le modèle :

Moteur hors-bord Johnson 4CV


Avec ce bateau à moteur,
cela a été la première découverte des sorties pêche …

Sur cette coque de noix, on sortait pour relever les casiers, pour poser ou remonter le filet ou faire une sortie de pêche à la traîne ou à la dandinette.

Au retour : étrilles, dormeurs, tacauds, lieus, vieilles, roussettes ou maquereaux. A cette époque, il était rare de revenir bredouille … mais j’arrête là les commentaires du style « c’était mieux avant » !

Les bars me direz-vous … très peu, hélas, mais ça c’est une autre histoire.

Et la pêche au filet … deux poids, 10 mètres de corde sur chacun, une petite bouée rouge. Entre les deux, 25 m de filet, faisant environ 2 m de haut.

Quand on posait un filet, c’était tout un art.

On avançait en regardant le fond, dans quelques mètres d’eau, à marée basse, vers la point de Castelli, ou autour de la tour des Rothress face au port de Piriac, pour trouver une coulée de sable, entre deux pointes de rochers. Lieu de passage des poissons et d’hypothétiques grosses prises.

Avec précision, on posait le premier poids et on laissait filer, si possible dans l’axe de la coulée. Déjà dans ces moments on imaginait les poissons passants à cet endroit, et ne pouvant éviter notre piège …

Le lendemain, avec une incroyable excitation, on remontait lentement un à un les 25 mètres de filets trémail en essayant de voir ou de sentir les poissons pris au piège. Une tâche blanche distinguée sous quelques mètres d’eau et nous nous emballions à l’idée d’avoir une belle prise.

Parfois des taches brunes … paquets d’algues ou laminaires arrachées du fond ou dos de lieu ou d’une vielle ?

Revenu à la maison avec un énorme tas … que d’heures à nettoyer le filet dans le jardin !

Des kilos d’algues, des crabes rouges ou verts entortillés dans un paquet de fils.

Et les congres !
Impossibles à capturer au filet, ce gros poissons longs et visqueux comme une anguille … mais sur 1,5 m de long !

On ne retrouve alors qu’un parquet de nœuds après leur passage. Parfois 1 m de filet réduit en un amas noué de fils serrés de 30 cm de long, avec au milieu … une arrête centrale et une tête de veille !
Seuls restes laissés par le congre.

Il était venu, il avait mangé, il s’était entortillé dans le filet pour avaler ou couper sa proie et s’était enfui, sans que le filet ne s’accroche sur sa peau lisse.

Continuons les sorties pêche …

… c’était aussi la joie des sorties de traîne ou de dandinette autour des Rothress ou à la bouée des Bayonelles. On pêchait alors des lieus et des tacauds.

On apprend là la finesse de la pêche à la ligne : sentir la touche … savoir la différencier du poisson qui mordille l’appât … ferrer ou attendre une plus grosse touche ?

Tout cela pour remonter un hameçon totalement nu au bout de 10 minutes ! Et de se dire « Mince, voilà 10 minutes que je pêche avec un hameçon sans appât ! »

Autre pêche à la ligne, plus sportive : le maquereau. Au bouchon face au port de La Turballe ou au niveau des bouée d’amarrage des pétroliers au large de Lérat. A cet endroit, dans les années 80, il persistait encore 5 grosses bouée d’amarrage pour les pétroliers (j’avoue ne jamais en avoir vu un sur place). D’énormes cylindres métalliques de plus de 2 m de diàmètre.

Quand on a 11 ans, le maquereau est un sacré bagarreur lorsqu’il faut le remonter dans le bateau au bout d’un petit lancer d’1 mètre 50. Et avant de l’avoir tiré hors de l’eau, vous n’aviez pas d’autre possibilité que de suivre ses allers / retours le long du bateau !

Faut dire que lui n’avait réellement pas très envie de sortir de l’eau. !

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Changement de bateau : il aura un mât !

Après ces années de sorties exclusivement destinées à la pêche, l’envie est venue à mon père d’avoir plus grand. Il faut dire que le tabur est chiche en équipement … une petite barque creuse, heureusement insubmersible, mais sans aucun rangement ou abri.

Cette fois-ci, on avait besoin d’une petite cabine pour stocker le matériel et surtout, d’un bateau plus long et d’une catégorie de navigation permettant d’aller plus loin.

A cette époque, c’est le grand boom des « pêche-promenade ».
Ce sont des bateaux de 4,5 à 6 mètres, avec un mat mais un faible tirant d’eau. Large cokpit, moteur hors-bord le plus souvent. Une petite cabine avec une banquette de chaque côté. Pratiquement aucun équipement de confort.

Pour nous, ce sera à Flétan de chez Bénéteau. 4,3 m de long, 1,8 m de large et 400 kg tout mouillé !


Le Flétan sous voile (brochure Bénéteau
Deux plans de pont pour le Flétan. Pour nous ce sera le Flétant Roo

Le nôtre avait une coque bleue-ciel, un beau mat en bois, deux haubans, une dérive en tôle et un hors-bord à l’arrière. Un cockpit avec deux bancs, une cabine fermée par deux petites portes en bois.

Avec une belle tonture vers l’avant, il a fière allure ce petit bateau

Caractéristiques du Flétan (brochure Bénéteau)

Les premiers bords à la voile, la glisse, le silence.  Et beaucoup plus de confort pour aller à la pêche.

Avec cette nouvelle unité, on poursuit les sorties pêche. Traîne, casier, filet, pêche à la ligne …

Mais on peut aussi aller vers l’horizon … au large de Piriac, une île dont nous ignorions tout à l’époque.

C’est alors le début de nouvelles aventures maritimes pour la famille : les journées pêche, pique-nique et baignade à l’île Dumêt. Une île à taille humaine … disons une île correspondant parfaitement aux attentes d’un enfant.

Ile Dumet – Carte postale, fin années 70

Nouveau terrain de jeu, nouveaux horizons et nouvelles joies : pirate, aventurier, explorateur !

Chaque grande marée, c’est une folle journée sur l’île.
Dès l’arrivée, on part à la pêche à pied : bigorneaux, moules, huîtres, crevettes, crabes … chacun part dans son coin et s’est parti pour 2 à 3 heures de pêche.
En suite, on se retrouve sur le plage. Le plus souvent on arrive en bateau côté plage de galets. On va ranger la pêche au bateau et on revient avec le pique-nique.
,On mange et après c’est quartier libre pour nous jusqu’au départ !
On joue, on se baigne, on explore, on visite …
Des heures à en explorer les moindres recoins.
A terre, sur l’estran, sous l’eau. Un jour on va sur l’îlôt de Piriac, un autre on va sur la pointe ouest. Cette petite île est un véritable trésor, un superbe terrain de jeu, avec ces criques, ses falaises, ses failles, ses ilôts …

Après quelques années l’île Dumet n’a plus aucun secret pour nous … sauf son hypothétique trésor, mais cela est une autre histoire.

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… il est un peu petit ce bateau !

Comme souvent avec un bateau : arrive l’envie d’aller plus loin et d’avoir plus de place, plus de confort, bref d’avoir plus grand !

Mes parents achètent alors un autre pêche-promenade, le California ( Modèle de 1982, architecte André Bénéteau) et il s’appellera « JUJU », du prénom Julia de notre très chère grand-mère maternelle.

Le CALIFORNIA de chez Bénéteau (illustration de la brochure commerciale)

Lien vers la page du California sur le site de Bénéteau : Cliquer ici

Avec ce nouveau bateau plus grand, plus confortable, robuste … on monte en gamme indubitablement.

Une véritable cabine, un beau gréement, une belle ligne avec une étrave haute, ce petit bateau est un vrai voilier.
Pour autant, pas de dérive, mais une quille de 30 cm sur toute la longueur du bateau, avec un petit lest. Et pour faciliter l’échouage, de chaque côté sous les flancs, deux patins de 50 cm de long et 5 cm en saillie.
Côté motorisation, il existe en modèle avec moteur Inboard, mais notre modèle aura un moteur hors-bord dans un puis à l’arrière du cockpit, sous un capot prenant toute la largeur de l’arrière et fermant également les coffres de chaque côté du moteur.

Côté aménagements, deux banquettes à l’intérieur avec des coussins jusqu’à la pointe avant.

A l’arrière, deux grands coffres de chaque côté du puits moteur.

Il avance bien à la voile, gîte un peu, mais n’est pas capable de remonter près du vent (pas de quille et pas de dérive). Pas grave, on n’est pas en régate !

Avec lui, on poursuit nos sorties de traîne, on pose les casiers, le filet …
On continue également à aller à l’île Dumêt à chaque grande marée pour d’exceptionnelles pêches à pied.

Avec sa surface de voile, cela devient un peu plus sérieux : la gîte, les coups de vent, les empannages intempestifs … on découvre encore un peu plus ce qu’est la voile !

Mais avec un petit pêche-promenade comme le California, même avec son équipement sommaire, on a envie de dormir à bord !
D’aller plus loin …

Je ne sais pas comment cela s’est décidé, du moins nous enfants n’avons pas été dans les confidences ou dans les échanges ayant amené cette décision … mais un jour nos parents nous ont annoncé : nous allons passer deux jours à Hoedic !
Incroyable !
Nous n’avions jamais dépassé l’île Dumêt au large.
Au plus loin, une fois, nous étions allé jusqu’au phare du Four, sur le plateau du Four au large de la pointe du Croisic.

Comme vous pouvez le voir sur cette photo satellite … cela ne représente pas la même distance !

Piriac – Dumêt, 3,5 milles (env. 6,6 km)
Piriac – Hoedic, 13,5 milles …

C’est donc pour une grosse aventure que nous sommes partis ce jour là !
Pour moi, une transatlantique !

Côté organisation, il n’a a pas de place pour que tout le monde puisse dormir à bord.
Il est donc décidé qu’une personne dort à bord et les autres seront dans la tente sur l’île.
Celui qui dort dans le bateau ne risque pas de l’oublier … pas de quille, pas de dérive … la moindre vaguelette donne roulis et du tangage : on était mieux dans la tente !

Les années passant, c’est l’époque où les enfants commencent à sortir seuls sans les parents : entre copains, pour moi, ce sont les premiers moments de navigation en étant capitaine à bord !!

C’est dans ces moments qu’on en apprend le plus : analyse de la situation, prise de décision, responsabilité vis-à-vis du bateau … pas question qu’il lui arrive quelque chose !
On a eu la confiance des parents pour le prendre, il faut être à la hauteur.

Et la responsabilité vis-à-vis de l’équipage : le capitaine est maître à bord, ces décisions, même incomprises doivent être suivies !

C’est également la possibilité de faire découvrir le bateau aux copains et contrairement à ce que je pouvais imaginer, la navigation de plaisance et la voile n’est pas une pratique courante !

Pendant toutes ses années, avec JUJU, cela sera une véritable formation à la voile, par la pratique, sans avoir les conseils du moniteur.
Les erreurs sous voile, on les fera … une fois … deux fois … puis on comprendra !

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Comme toujours quand on parle d’aventure à la voile, l’envie de partir un peu plus loin et un peu plus longtemps nous occupe l’esprit.
Mais cela impose un peu plus de confort, même si les îles bretonnes ne sont pas très loin pour nous.
Pendant plus de 10 ans, JUJU nous a amené à apprécier encore plus les sorties à la voile.
Pour passer à une autre étape, le California est vendu et on passe de la catégorie pêche-promenade à la catégorie bateau de croisière en 1995 :
Ce sera un Challenger Horizon.

Notre Challenger s’appellera « CORYPHENE« , en souvenir d’une belle sortie de pêche au gros de mes parents, à la Réunion.

Pochoir réalisé pour le beau logo de notre « Coryphène » !

Le Challenger Horizon est un Dériveur lesté insubmersible.
Construit par CN Azuréen, architecte J. Gaubert, il est sorti en 1980.

Long de 6m20 à la flottaison et 6m75 hors tout.
Large de 2m50.
Tirant d’eau de 50 cm dérive remontée et 1,3 m dérive baissée.
Lest de 400 kg, bateau de 1 tonne 200.

CHALLENGER HORIZON, grutage.
CHALLENGER HORIZON, notre beau petit voilier de croisière côtière.

Là, c’est tout autre chose.
Dérive lestée, étrave fine, une belle ligne, un gréement imposant et bonne surface de voile … tout cela nous fait définitivement arriver dans le monde de la voile.

Je ne dirai pas « le monde de la voile, le vrai » car le pêche-promenade est tout de même un voilier et le plaisir sous voile est déjà grisant. Mais avec le Challenger Horizon, on arrive dans un monde de la voile plus exigent.

Avec ce bateau, on mesure le plaisir de belles sorties à la voile, avançant bien dans les vagues, recevant des embruns … mais on mesure aussi les risques.

Le côté insubmersible est sécurisant.
Cela est rendu possible par une double coque polyester, une interne, une extrene, entre lesquels a été injectée de la mousse expansive. Cela permet au bateau d’être insubmersible, même plein d’eau !
De plus, il permet de ne plus avoir à stocker les fameux blocs de flottabilité obligatoires … de gros cubes de mousse de 30 cm x 50 cm et 60 de long (taille du bloc deux personnes sachant qu’un cube par personne doit être à bord) … matériel réglementaire d’une autre époque !

Avec ce nouveau voilier l’île de Hoédic est facilement accessible et on commence les véritables croisières, en autonomie.

A l’intérieur, un petit évier, un petit réchaud. Une véritable cabine avant isolée du carré par une porte.

Aménagement intérieur simple du Challenger Horizon : un carré, une table fixée sur le puis de dérive.
A la pointe avant, une couchette double, cabine fermée par une porte !

Par contre, le bateau est moins pratique pour les sorties de pêche que l’on faisait avec les autres bateaux. Le franc bord est haut et l’accastillage du voilier ne facilite pas la manœuvre de casier et encore moins du filet.

Petit à petit, les sorties avec les parents sont donc moins fréquentes. Quelques sorties à la traîne et quelques sorties à la journée à l’île Dumêt.

Mais cela ne dure pas très longtemps car le bateau n’est pas adapté aux programmes de sorties pêche que les parents imaginaient : les sorties voile sont plus redoutées, la gîte pas vraiment appréciée et le bateau reste trop souvent au port.

Il est donc revendu après quelques années au profit d’une vedette habitable.

C’en est fini de la voile et de la croisière tranquille, pour une bonne dizaine d’années.

On passe donc à un nouveau mode de loisirs nautiques : aller à l’essentiel.

Les sortie pêche, casier, traîne ou sortie à la journée à l’île Dumêt amènent une utilisation du bateau en simple moyen de transport. On ne prend pas notre temps, on ne fait pas de détours.

Le seul avantage d’être revenu à un bateau à moteur : cela permet de profiter pleinement des bons moments de pêche, redevenus plus nombreux.

Mais au fond de moi-même, quelque part, il est bien inscrit que je reviendrai au monde de la voile.

Etant adulte, j’achèterai un voilier.

Je ferai, mais aussi, nous ferons, des sorties en famille.

Nous retrouverons ce plaisir de la navigation à la voile.

Et tenterons de transmettre ce plaisir à nos enfants …

Mais avant tout, cette envie de renouer avec la navigation à la voile.

… mais adulte nous le sommes déjà !

Avec le déroulement de la vie, les priorités financières ayant amené d’autres projets, il arrive un moment où l’opportunité d’acheter peut se présenter.

Il faut alors se décider : AVOIR SON PROPRE BATEAU … comment y arriver ? pour quand ?

Voilà donc la première tranche de vie de marin terminée : tout ce cheminement qui m’a fait en arriver là.
Avec cette irrépréhensible envie d’être sur l’eau, au bord de l’eau, sous l’eau … qui m’occupe depuis si longtemps.

La suite, c’est donc la mise en place du projet d’achat d’un bateau !
Tout un projet, mais espérons qu’il ne me prenne pas trop d’années !

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Article suivant à lire …
Passer de l’envie … à la recherche du premier bateau !